Happiness manager – le bien-être au travail

"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." (Confucius)

 

Nombreuses vidéos sur le sujet, dont nous venons de visionner deux - ou comment rendre les employés plus performant au travail. Personne n’est aveugle donc tout le monde connaît la priorité absolue des intérêts économiques face  à ceux des employés.

 

Ahh, le travail, si aimé et détesté en même temps – il s’agit de l’activité principale et nécessaire pour gagner sa vie. Vu qu’il est nécessaire pour avoir de quoi payer ses factures, souvent pas assez apprécié. Dommage car il faut bien admettre que la volonté de nous faire ravir lors de nos heures de travail existe bel et bien.

 

Ayant passé 18 mois dans la direction d’un grand établissement hôtelier où l’une des RH ’’traditionnelles’’ n’était pas tout à fait traditionnelle – elle était responsable du bonheur et du bien-être au travail. Bien vu, non seulement les conditions de travail remises en question par elle, mais une conception de rendre les collaborateurs plus épanouis au travail voir plus efficaces était là bienvenue. 

Car, selon elle : qui dit collaborateur heureux, épanoui et content, dit travail mieux effectué.

En 2 mois, elle a réussi à créer une ambiance au travail qui correspondait parfaitement à quelque chose de décontracté, mais classe et professionnel en même temps. Un milieu où les collaborateurs avaient la pêche parce qu’ils avaient la possibilité de se révéler et s’ils se sont levés du pied gauche, ce qui arrive à tout le monde, on a tout fait pour lui faciliter la tâche.

Sans parler les repas fournis au personnel, les stands de boissons, fruits, mignardises (carrément des gâteaux et des bonbons), une soirée thématique du personnel chaque deux semaines et encore pleins d’événements et formations pour réunir ceux qui sont employés sous le même toit, sans vraiment se connaître.

 

Elle a fait un sacré boulot, cette RH. Après avoir fixé son projet avec la direction de l’hôtel, elle a imposé une sorte de divergence pour l’ensemble des collaborateurs : chacun avait son profil principal qu’il continuait à exécuter pendant 60 %  de ses heures de travail – en ce qui concerne le reste : tout le monde a appris ce que le travail de ses collègues voulait dire. C’est-à-dire : chaque collaborateur avait son planning au sein du restaurant, dans le café-bar, à la réception et aux étages – le nettoyage des chambres. 

Vous pouvez imaginer, cela a incité pas mal de mécontentements – mais, surprise ! Uniquement pendant les deux premières semaines. Puisque cela a apporté un changement de ton entre les équipes de façon immédiate, ils étaient plus à l’aise entre eux. S’ils se retrouvaient face à un problème, ce n’était plus les râleries comme avant mais la recherche des solutions visées ensemble.

Et tout cela, pour que les collaborateurs se détendent, il faut d’abord qu’ils s’ouvrent devant leurs collègues.

Je ne me permets pas de dire que les employés étaient tous heureux et épanouis – déjà, ce n’était pas ma tâche de gérer et de superviser ce projet, et puis, j’y faisais simplement partie comme tout le monde. Mais j’ai vu la différence avant et après ce projet et c’est cela qui me pousse à  écrire.

 

Le but de cette idée était d’unir les équipes pour qu’ils coopèrent davantage, ce qui est un problème bien connu dans chaque lieu de travail. Au sein de l’hôtellerie, un réceptionniste peut très vite se vautrer en se plaignant des femmes de chambres, par exemple, ou bien, le serveur du bar – tout cela, sans connaître ce qui se passe derrière les coulisses et sans pouvoir apporter une vraie solution. 

Le client est le roi, mais les rois ont aussi tendance à abuser – et l’hôtellerie n’en est pas épargnée non plus. Le client qui se prend pour Dieu car <<il a payé pour se permettre cela>> et d’autres histoires. Un réceptionniste se retrouvant seul avec une personne de ce type ; qui, avec forte chance, est un client fidèle de l’établissement ou celui de la marque, donc pas si facile de l’éclairer sur le comportement normal des individus ; se sent vite désarmé sans l’aide des femmes de chambres ou du restaurant. Souvent, une petite surprise qui l’attend dans sa chambre en arrivant vaut plus qu’un geste commercial – et s’il s’avère que ça a marché, cela rend content non seulement le réceptionniste, mais les autres équipes qui ont mis la main à la pâte. Raison de plus : si la reconnaissance est confirmée par l’employeur aussi, les collaborateurs seront encore plus en forme.

 

Qui ose gagne, comme on dit toujours : cette RH a prouvé que le jeu en vaut la chandelle largement.

En tout cas, les résultats sont parlants.  

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Je suis maman solo, entrepreneure active à la fois