On dit imposteur ou impostrice ?

J’ai lu quelque part que le mot imposteur n’avait pas de version féminine sur laquelle la langue française s’accorde.

 

Et pourtant ! Il semblerait qu’il concerne bien plus les femmes que les hommes.

 

Avez-vous remarqué que les milliardaires sont majoritairement des hommes, que les entreprises qui lèvent le plus souvent des fonds et les plus gros tickets sont dirigées par des hommes ?

 

Il faut le dire, les hommes, plus que les femmes (en témoignent ces constatations) ont la capacité à rêver en GRAND.

 

Et vous chère lectrice, avez-vous cette capacité à imaginer et à désirer en grand pour vous ?

 

Je remarque que lorsque je propose de voir en GRAND aux femmes leaders qui m’entourent, j’obtiens ce genre de réponses avec un soupçon de résistance :

  • "Ça veut dire quoi rêver en grand ?”

  • “Je n’ai besoin de rien de plus”

  • “Je ne sais pas à quoi rêver”

  • “Ça va me demander trop d’efforts”

  • “Ce n’est pas pour moi”

 

Un léger - voire grand - syndrome de l’imposteur se dresse. Elles ne s’autorisent pas à penser en grand.

 

Pourquoi ?

J’y vois plusieurs raisons et barrières à lever :

 

1. La socialisation des femmes et leur place dans l’histoire du monde

Si la folie des grandeurs est une affaire d’hommes, ce que font les femmes est bien et mignon. Mais pas GRAND.

Lorsque notre héritage est celui-ci, il est très difficile de se donner l’autorisation de rêver grand car la société ne nous donne pas cette autorisation et nous relègue encore et toujours aux mêmes rôles, qui n’est pas celui de voir grand. Même quand cette autorisation extérieure existe (comme ce qui se passe avec les lois Copé-Zimmerman et maintenant Rixain), on a du mal à s’en servir - nombre de femmes évitent certains postes par peur d’avoir trop à gérer et préfèrent rester dans le soin des autres.

 

2. La pensée que voir plus grand est forcément plus difficile et qu’il y aura forcément plus de choses à faire

On omet que ce n’est pas la somme des heures et des actions qui crée quelque chose de plus grand, ce sont nos pensées. Les actions, elles, changent selon nos pensées. Je n’ai jamais aussi peu travaillé que depuis que je suis entrepreneure. Pourtant, mon entreprise n’a jamais autant performé qu’aujourd’hui. Je ne travaille pas plus, je travaille différemment et sur de nouveaux sujets : le management, la direction d’une entreprise et d’une stratégie. Il n’y pas plus de choses à faire, il y a autre chose à faire.

 

3. La pensée "Je n’ai pas besoin de plus" qui empêche d’aller chercher mieux pour soi

Rêver grand, ce n’est pas nécessairement vouloir plus, c’est vouloir mieux. Mieux pour soi, pour sa famille, pour les gens qu’on aime, pour la société. Peu importe l’échelle.

Dans quelle partie de votre vie ne vous sentez-vous pas alignée ? Pourquoi ? C’est un endroit où vous pouvez rêver plus GRAND. Pourquoi vous en priver ?

La plupart du temps, je constate que les femmes ne sont même pas conscientes des autorisations qu’elles ne se donnent pas à vouloir mieux pour elles.

 

Lever ces freins est la plus belle chose qu’on puisse faire pour soi et pour le monde :

  • C’est montrer que c’est possible de se défaire de nos limites inconscientes et questionner la façon dont les choses sont faites

  • C'est créer en grand et avoir de l'impact sans s'excuser de le faire ni penser qu'on n'en est pas capable

  • C’est être un exemple de ce qui est possible pour les femmes et pour nos filles

  • C’est avoir un impact positif sur le monde parce qu’à partir du moment où vous voyez plus grand pour vous, alors les autres s’autorisent à faire pareil pour eux


Écrit par Jenny C.

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